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Découvrons alors dans les lignes qui suivent, les conditions inhérentes à l'indemnité de fin de contrat, communément appeler prime de précarité.
Points clés à retenir :
- La prime de précarité est une indemnité essentielle pour les salariés en CDD, mais son versement dépend de conditions précises.
- Certaines situations, comme une embauche en CDI ou une rupture pour faute grave, en excluent le paiement.
- En cas de litige, une démarche auprès de l’employeur, puis des Prud’hommes, pourrait permettre d’obtenir réparation.
Qui peut toucher la prime de précarité ?
La prime de précarité est un droit accordé sous certaines conditions aux salariés en contrat à durée déterminée (CDD). Son objectif est de compenser l'instabilité inhérente à ce type de contrat et d'apporter une aide financière aux travailleurs qui ne bénéficient pas d'une embauche en contrat à durée indéterminée (CDI) à l'issue de leur mission.
Toutefois, tous les CDD ne permettent pas de prétendre à cette indemnité, et certaines exceptions existent selon le type de contrat ou le secteur d'activité.

Les salariés en CDD concernés
La prime de précarité est due aux salariés en CDD dont le contrat arrive à son terme sans proposition de CDI. Cela concerne aussi bien les contrats conclus pour accroissement temporaire d’activité que ceux destinés à remplacer un salarié absent. Les intérimaires, bien que sous contrat de mission, bénéficient également d’une indemnité équivalente appelée "indemnité de fin de mission".
Les contrats exclus du dispositif
Certains types de contrats ne permettent pas de toucher la prime de précarité. C'est le cas des contrats d’apprentissage et de professionnalisation, qui ont une finalité de formation. Les contrats saisonniers sont également exclus, sauf dispositions conventionnelles spécifiques. Enfin, les agents du secteur public, soumis à un régime particulier, ne bénéficient pas de cette indemnité, sauf exceptions prévues par certains accords.
Quelles conditions remplir pour percevoir la prime de précarité ?
La prime de précarité n’est pas automatiquement versée à la fin d’un CDD ou Contrat à Durée Déterminée. Pour en bénéficier, plusieurs critères doivent être remplis.

Une fin de contrat sans embauche en CDI
Le salarié contractuel, ne peut percevoir la prime de précarité que si son contrat prend fin sans qu’un CDI ne lui soit proposé, que ce soit par le même employeur ou un autre. Si l’employeur fait une offre de CDI et que le salarié la refuse, la prime ne lui est pas due. À l’inverse, si aucune proposition de CDI n’est faite, l’indemnité doit être versée, sauf exceptions prévues par la loi.
La durée minimale du CDD requise
Pour être éligible à la prime de précarité, le CDD doit avoir une durée suffisante. En principe, la loi ne fixe pas de seuil précis, mais un contrat très court ou un contrat conclu pour une mission temporaire spécifique de type intérim peut être exclu du dispositif selon les conventions collectives applicables.
Un salarié ayant enchaîné plusieurs CDD avec le même employeur peut voir ses droits réévalués en fonction de la durée totale des contrats.
L'impact des ruptures anticipées
Si le contrat est rompu avant son terme, le droit à la prime dépend des circonstances. Une rupture à l’initiative du salarié entraîne généralement la perte de l’indemnité, sauf en cas de faute grave de l’employeur ou de démission légitime (exemple : embauche ailleurs).
En revanche, si l’employeur met fin au contrat de manière anticipée sans motif valable, le salarié peut prétendre à la prime ainsi qu'à des indemnités supplémentaires pour rupture abusive.
Les cas où la prime de précarité n’est pas due
Bien que la prime de précarité soit un droit pour de nombreux salariés en CDD, certaines situations spécifiques en excluent le versement. La finalité de cette prime est de compenser l’incertitude liée à la fin d’un contrat temporaire.

Transformation du CDD en CDI
Si, à l’issue du contrat, l’employeur propose un CDI et que le salarié l’accepte, la prime de précarité n’est pas due.
Cette règle s’applique même si le CDI est assorti d’une période d’essai. En revanche, si l’employeur propose un CDI dans des conditions très différentes (baisse significative de salaire, modification du lieu de travail), le salarié peut refuser et exiger le versement de la prime.
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Rupture pour faute grave ou force majeure
Lorsqu’un contrat est rompu avant son terme en raison d’une faute grave du salarié (insubordination, vol, violence, etc.), celui-ci perd son droit à la prime de précarité.
De même, si la rupture est due à un cas de force majeure (catastrophe naturelle, destruction de l’entreprise, etc.), l’employeur n’a aucune obligation de verser cette indemnité. Cependant, la notion de force majeure étant strictement encadrée, un employeur ne peut pas l’invoquer à la légère pour éviter de payer la prime.
Secteurs et statuts dérogatoires
Certains secteurs professionnels ne sont pas soumis à l’obligation de verser une prime de précarité, notamment les emplois saisonniers, les contrats de professionnalisation et d’apprentissage, ainsi que les contrats conclus avec des organismes publics.
Dans ces cas, le législateur considère que la nature même du contrat ou du secteur d’activité justifie l’absence de compensation financière à la fin du CDD. Toutefois, certaines conventions collectives prévoient des primes spécifiques qui peuvent compenser partiellement cette exclusion.
Comment est versée la prime de précarité ?
Obtenir la prime de précarité ne se limite pas à remplir les conditions d’éligibilité : encore faut-il savoir comment et quand elle est versée.
Modalités de paiement par l’employeur
L’employeur est tenu de verser la prime de précarité par virement bancaire ou par chèque, selon les modalités habituelles de rémunération.
Le montant de la prime, correspondant généralement à 10 % de la rémunération brute totale perçue pendant le CDD, doit être clairement indiqué sur le solde de tout compte remis au salarié.

Date et délai de versement
La prime de précarité est versée à la fin du contrat, avec le solde de tout compte du salarié. Légalement, l’employeur dispose d’un délai de paiement identique à celui appliqué pour le versement des salaires.
En cas de retard, le salarié peut réclamer son dû et, si nécessaire, engager une procédure auprès des Prud’hommes pour obtenir son indemnité avec d’éventuelles pénalités.
Cas des bulletins de paie
Le bulletin de paie du dernier mois travaillé doit mentionner distinctement la prime de précarité. Elle doit apparaître sous une ligne spécifique, avec son montant exact et la base de calcul utilisée. En cas d’oubli ou d’erreur, le salarié a tout intérêt à vérifier son solde de tout compte et à demander des explications à son employeur avant d’engager toute contestation officielle.
Que faire en cas de non-paiement de la prime ?
L’absence de versement de la prime de précarité constitue une irrégularité qui peut être contestée par le salarié.
Plusieurs actions sont à effectuer en ce sens :
- Contacter son employeur et vérifier son contrat : avant toute action, il est recommandé de vérifier son contrat de travail et son solde de tout compte. Une omission peut être involontaire, et un simple échange avec l’employeur ou le service comptable peut suffire à régler le problème. Une demande écrite est nécessaire pour formaliser la réclamation et conserver une trace de l’échange.
- Saisir les Prud’hommes en cas de litige
- Envoyer un courrier de réclamation